
Avec le
cycle des Enfants de Ji,
Pierre Grimbert nous replonge avec beaucoup de plaisir
dans le monde des Hauts Royaumes.
Les premiers tomes de cette nouvelle saga, quoique passionnants, sont légèrement inférieurs au
Cycle du Secret de Ji,
pour la simple raison que le fameux secret est maintenant connu. Il ne nous reste, à priori, qu'une chose à découvrir,
l'identité de l'Adversaire, celui (ou celle) qui détruira le démon Sombre, Celui-Qui-Vainc.
Dans ce dernier épisode, toutes les questions, qui avaient savamment étés distillées tout au long des
ouvrages précédents, trouvent ici leurs conclusions, de façon très intelligente, relevant le niveau de la nouvelle
saga à celui de la première.
Un seul bémol, (SPOILER --- à ne lire que si vous avez déjà lu ce livre), une incohérence existe pourtant dans le roman, et
plus particulièrement dans la façon de tuer Sombre, c'est à dire en reniant l'existence du Jal; En effet, toutes les personnes
connaissant l'existence du Jal sont censé être présentes dans l'arène, ce qui n'est pas le cas, puisqu'il manque une
partie des héritiers qui ont étés enfermés au Jal, ainsi que la Reine Barbare. La totalité des personnes
connaissant le Jal ne l'ayant pas renié (le principe même de cérémonial), le Jal devrait toujours exister. (fin SPOILER---).
Pierre Grimbert a réussi le tour de force, absent de la quasi-totalité des
romans de fantasy, de créer des personnages évitant les stéréotypes de ce genre de littérature (le guerrier, le magicien,
le voleur, le prêtre), ou en tout cas a réussi à nous faire oublier leur classification ouvertement tirée du jeu de rôle,
que l'auteur ne peut pas ne pas avoir pratiqué avec assiduité dans sa jeunesse, comme les autres auteurs de sa génération
(
Thomas Day,
Michel Robert,
Pierre Pevel,
Mathieu Gaborit,....).
Pierre Grimbert nous prouve en tout cas qu'il mérite une place au firmament des
meilleurs auteurs de fantasy actuels, et que sa saga de Ji (
le Secret de Ji et
les Enfants de Ji) est incontournable pour tous les lecteurs
passionnés par ce genre.