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L'Ombre du géant


 


 
L'Ombre du géant, Edition Atalante, collection Dentelles du Cygne

 

Auteur

Orson Scott Card

 

Genre

Science Fiction
 

Année de sortie

2005
 

Résumé

" Nous aimerions que vous aidiez Peter Wiggin à unifier le monde sous l'autorité de l'Hégémon. " Ainsi Mazer Rackham s'adresse-t-il à Bean au nom de la Flotte internationale et du ministère de la Colonisation.
Unifier le monde ? On en est bien loin. Sous l'autorité des jeunes stratèges de génie issus de l'école de Guerre et du djish d'Ender, les grandes puissances s'apprêtent à se déchirer à nouveau. Et puis les jours de Bean sont comptés car la Clé d'Anton, cette variation génétique qui a fait de lui ce qu'il est, l'entraîne vers la mort à brève échéance.
Mais la récompense est alléchante : une promesse de survie dans l'espace et l'assistance nécessaire pour retrouver les enfants à naître qu'on lui a volés et qui ont disparu.
Après La stratégie de l'ombre, L'ombre de l'Hégémon et Les marionnettes de l'ombre, voici le roman qui clôt magistralement l'épopée de Bean, le bras droit d'Ender au temps de la guerre interstellaire.



 

 


 

Avis

Note :
 
Orson Scott Card a décidemment passé beaucoup de temps sur sa saga d'Ender. Entre la première saga (en quatre volumes), les nouvelles (un volume), et cette saga parallèle (de nouveaux quatre volumes), le moins que l'on puisse dire c'est que l'auteur aura été au fond de son monde, et des idées et messages qui lui sont propre.
Dans ce dernier volume des aventures de Bean, le génie génétiquement modifié, jouant au Risk (ou à Civilization, Orson Scott Card étant un grand fan de ce jeu vidéo, comme il l'a déjà prouvé, et avoué avec son roman La Rédemption de Christophe Colomb) avec le Monde, dans le seul but de la sauver, face à la mégalomanie galopante des anciens de l'école de guerre, se retrouve obligé de rechercher ses enfants, dont les embryons ont été secrètement implantés dans le ventre de mères porteuses par son ennemi désormais mort, Achille Flandres. Le temps presse pour le Géant, car son anomalie génétique le tue à petit feu. Bean, aidé de sa femme Petra, et de l'hégémon Peter Wiggins, frère ainé d'Ender, aura donc tu pain sur la planche dans cet épisode, conclusion du cycle de l'Ombre, qui se paiera même le luxe de se raccrocher au Cycle d'Ender sur la toute fin, bouclant la boucle de cette longue saga, où tout le génie de l'auteur apparaît au fil des nombreuses pages.
Comme toujours chez Card, certains thèmes récurrents sont présents dans ce volume, comme:
 l'enfant (ici tous les principaux protagonistes de l'histoire sont des jeunes adolescents) face à la dure réalité du monde, et finalement sauveur de l'humanité. Le symbole des enfants, garants du futur de l'homme n'a jamais été aussi évident que dans tout le Cycle d'Ender.
 le rapport entre la religion et ce qu'en fait l'homme, et ce quelle que soit cette religion. Ici, ni les musulmans, ni les hindouistes, ni les catholiques (à un niveau moindre cependant) ne sont épargnés. L'auteur, profondément religieux, n'égratigne jamais la religion en tant que telle, mais bien ce qu'en font les hommes.
 Toujours sur le thèmes des enfants, et comme bon mormon qu'il est, Orson Scott Card porte une attention particulière sur la multiplication des enfants, et après un Monde où la restriction du nombre des enfants était en vigueur (à cause de la surpopulation), dans ce dernier épisode, ce problème majeur pour l'auteur est levé, avec la possibilité de partir pour les communautés spatiales. Chacun est donc maintenant libre de se multiplier à l'envie. Ainsi, Petra finira avec pas moins de 9 enfants.
 L'amour de l'auteur pour le Brésil est encore une fois abordé dans son roman. En effet, Orson Scott Card a été missionnaire dans ce pays et en gardé un souvenir chargé d'affection. Dans l'Ombre du géant, le Brésil deviendra le pays d'où partira la Constitution des Peuples Libres.
 
Comme souvent chez l'auteur, les fins de sagas sont difficiles. L'Ombre du géant ne fait pas exception à la règle. Tout comme les enfants de l'esprit, fin du cycle d'Ender, ou bien encore les terriens, dernier tome du cycle de la Terre des origines, sans parler du Cycle d'Alvin le Faiseur auquel l'auteur ne trouve pas de fin satisfaisante, le cycle de l'Ombre a beaucoup de mal à se terminer. Heureusement que l'auteur possède un réel talent de conteur, permettant de masquer les faiblesses scénaristiques de cette fin de cycle.
Malgré ces quelques défauts, le cycle de l'Ombre reste comme l'une des meilleures sagas de Science Fiction de notre époque.
 


 

 


 
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