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La Lance de Lughern


 


 
La lance de Lughern, collection Dentelle du Cygne chez l'Atalante

Auteur

Gilles Servat

 

Genre

Science-fiction
 

Année de sortie

2007
 

Résumé

L'histoire de Bré, réglée par les Rotanes, s'est nourrie des luttes entre Kernis et Domnis, Mais les temps ont changé. Les Brésis ont un ennemi commun, les Ssahanis venus de l'espace, qui ont entrepris de conquérir la planète et de rallier ses habitants à leur foi.
Le dixième jour du Branvode a vu la victoire des Kernis sur les Ssahanis. Le lendemain a lieu le repas du départ dans l'auberge de Kornok des Falaises. À la demande du roi, les drwidhs racontent... Ce même jour, Ssuwèyoa, rescapé du désastre ssahani de la veille, a décidé de se sacrifier pour les siens en retournant à Kornok détruire la lance de Lughern qui donna la victoire à l'ennemi.
Ce sixième récit des Chroniques d'Arcturus vibre à l'unisson de la fureur guerrière et de l'érotisme de Bleunjote ; forte de son losca retrouvé, affranchie des codes brésis, elle se veut l'égale des dieux.

 

 


 

Avis

Note :
 
L'oeuvre littéraire du chanteur Gilles Servat se limite pour l'instant à sa saga d'influence celte les Chroniques d'Arcturus, dont la Lance de Lughern est le sixième tome. Cherchant visiblement à faire revivre au travers de romans la culture celte, et en particulier toute la partie touchant aux légendes et à la mythologie de ce peuple, dont les bretons et anglo-saxons sont les derniers descendants, l'auteur propose à son lectorat un type de récit typique des récits de geste, encore plus particulièrement dans ce livre. En effet, toute l'histoire tourne autours du récit, autours d'une table, des dépositaires du savoir, les drwidhs, des aventures des précédents volumes. C'est d'ailleurs l'un des défauts principaux de cet épisode, car tous ceux qui ont lus les précédents romans de la saga (ce qui doit logiquement représenter la presque totalité des lecteurs) risquent fort de s'ennuyer, ce livre n'étant dans les grandes lignes qu'un résumé des cinq premiers romans.
S'il s'agissait du seul défaut, cela passerait encore, mais le style est lourd et souvent difficile à lire. L'accumulation de noms inventés, de personnages secondaires, et de langages E.T. (les Ssahanis) rend la lecture fastidieuse et trop souvent confuse.
De plus, alors que le sujet semble sur le papier excitant et original, à la lecture on ne peut s'empêcher de penser à un Thorgal du pauvre, tant l'un semble être le plagiat de l'autre. Mêmes origines E.T. pour le héros (le père d'Arcturus, Skinn MacDanna, et bien entendu Thorgal dans la B.D. de Rosinski et Van Hamme), et surtout même importance quasi divine pour l'enfant (Arcturus et Jolan).
Tandis que cela passe aisémment dans la bande dessinée de Rosinski et Van Hamme, dans la saga de Gilles Servat le mélange entre science-fiction et fantasy pure a du mal à cohabiter. En effet, comment rendre crédible la coexistence de vaisseaux spatiaux et de dieux dans un même univers? La crédibilité et la cohésion de l'univers est ébranlée à chaque confrontation des deux genres. Mais c'est surtout le lecteur qui en pâtit, perdant confiance dans l'auteur et sa maîtrise de son sujet.
 
Même si le mélange de science-fiction, de fantasy, et de folklore celte, le tout mâtiné d'influences Thorgaliennes, est louable, le résultat est très décevant et apporte surtout de l'ennui au lecteur, qui préférera se tourner vers un auteur comme Stephen Lawhead pour faire revivre la culture celte. Aucun doute n'est permis, Gilles Servat est meilleur chanteur qu'écrivain.
 

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