Azumi poursuit toujours sa quête pour libérer le pays des guerriers assassins et ramener la paix. Désormais, elle doit faire face à un dangereux dirigeant du gouvernement et à son armée de ninjas sanguinaires sur le point de faire basculer toute la nation dans une guerre civile. Aidée de son fidèle compagnon Nagara, Azumi sait qu'une route longue et sanglante l'attend. Elle n'a plus de temps à perdre, sa rage grandit et l'extermination sera totale!

Sexy Assassin
 
Azumi, avant d'être une série de films, est un manga, que l'on doit à Yu Koyama, et qui s'étale de 1994 à 2008, et qui retrace les aventures d'Azumi, une samouraï, durant la période Edo. Le premier film, Azumi (2003), réalisé par Ryuhei Kitamura, avait vieilli le personnage (une quinzaine d'années dans le manga, une jeune adulte dans le film), et avait fait de son héroïne une tueuse. Le film, très violent, avait été interdit aux moins de 16 ans lors de sa sortie en France.
Pour la suite, logiquement nommé Azumi 2, c'est le spécialiste du kaiju Shusuke Kaneko qui se retrouve à la barre. Et l'on retrouve les principaux acteurs du premier volet, à commencer bien sur par Aya Ueto, Shun Oguri et Yuma Ishigaki. Azumi poursuit donc sa lutte contre les puissants maîtres de guerres afin de restaurer la paix au Japon, tombant même sur le sosie de son ancien ami Nachi.
 

 
Le film compte de nombreuses scènes de combats (l'intérêt principal -voir le seul- de ce film), d'un niveau pour le moins inégal. Commençant par une attaque plutôt de bonne facture de pseudo-ninjas contre les deux guerriers-assassins (Aya Ueto et Yuma Ishigaki, le film voit ses scènes de combat chuter en qualité tout au long du film, arrivant de moins en moins bien à masquer le manque de qualités martiales d'Aya Ueto, jusqu'à l'attaque finale, qui vient bizarrement contredire ce constat. De plus, les combats qui avaient de plus en plus tendance à pencher vers le kitch (Ah, ce guerrier en costume de latex tendant des toiles d'araignées mortelles!) et le tout public devient lors du climax d'une grande violence graphique, et prend enfin la forme d'un véritable duel au sabre. Le film se termine d'ailleurs sur une image qui reflète totalement ce changement, à savoir Azumi quittant le lieu du carnage tandis qu'à ses pieds s'écoule une rivière de sang.
Les fans de Quentin Tarantino retrouveront avec plaisir Chiaki Kuriyama (pour rappel, c'est elle qui jouait Gogo Yubari, la collégienne tueuse de Kill Bill volume 1). La jeune actrice, spécialiste des films ultra-violents, s'était déjà brillamment fait remarquer dans le Battle Royale de Kinji Fukasaku. Ici, elle joue une petite guerrière pas si froussarde, innocente et gaffeuse qu'il n'y parait.
 

 
Azumi 2 ne brille pas par sa mise en scène, ni par ses effets spéciaux (le mélange entre effets spéciaux numériques -gerbes de sang, effet de flou de Yone- et les créatures en caoutchouc -Tsuchigumo- est pour le moins étonnant, en particulier pour un occidental). L'histoire est quand à elle pour ainsi dire accessoire, alors même que le background historique est extrêmement riche (y compris dans le fantastique pur et dur, la période Edo se prêtant on ne peut mieux aux extravagances les plus folles). Même les personnages semblent être oubliés. Le tout au profit de l'action. Mais les moyens ne sont visiblement pas là pour permettre à Azumi 2 d'atteindre son but en termes de scènes de sabres, ce qu'arrive à faire un film comme Zatoichi. Mais visiblement, Shusuke Kaneko n'a pas le talent d'un Takeshi Kitano, pas plus qu'Aya Ueto n'en a le charisme (même si d'un point de vue purement physique, il n'y a pas photo...).
Bref, un film réservé aux fans de la petite guerrière en jupette.
 
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Seule l'Asie, et plus particulièrement le Japon, peut concevoir de tels films, mê;lant à la fois personnages sexys, humour potache, violence graphique et effets spéciaux bas de gamme, le tout avec un aplomb et un sérieux pour le moins déroutant.
Le chanbara a toujours été un genre violent et dur (surtout comparé au Wu Xia Pian), ici l'équilibre entre cinéma extrême et ridicule est très précaire, risquant de faire fuir les détracteurs du genre, sans pour autant forcément satisfaire les amateurs.