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![]() ![]() Note : Fruit Chan est le réalisateur du premier opus de cette anthologie (et pourtant le dernier à avoir été engagé). Représentant la Chine, le cinéaste attaque fort. Il y est question de cannibalisme et d'infanticide comme prix à la jeunesse prolongée, avec une pointe de viols et d'inceste histoire de corser le tout. Le moins que l'on puisse dire, c'est que le sujet s'attaque à quelques tabous. Peu d'acteurs, essentiellement deux ( Ling Bai et Miriam Yeung), dans ce premier segment, mais tous s'en sortent très bien, rappelant s'il était encore besoin, que le jeu exagéré des films d'actions asiatiques des années 70/80 n'est pas une spécificité chinoise, mais bien le signe d'une mauvaise direction d'acteurs. Fruit Chan, porté par son sujet, a de loin dépassé le format des 40 minutes imposé par le principe 3 extrêmes, et a donc sorti en version longue sa partie, sous le titre somme toute très logique de Nouvelle cuisine. Même s'il est moins dérangeant que le sujet pourrait laisser croire, ce segment est le meilleur des trois. ![]() ![]() Note : Pour la seconde partie de ce tour d'horizon du cinéma d'horreur asiatique, c'est le coréen Park Chan-Wook qui s'attèle à la tâche de représenter le Pays du Matin Calme. Le génial réalisateur de la trilogie de la vengeance (Sympathy for mister vengeance, Old Boy et Sympathy for lady vengeance) nous conte donc la cruelle vengeance d'un pauvre figurant jaloux du succés d'un réalisateur à succés. Sadisme et dilemme insurmontable (la mort d'un enfant ou les doigts de sa femme seront coupés), le tout en huis-clos, sont à l'affiche de ce Coupez! visuellement maitrisé de bout en bout par le très grand Park Chan-Wook. C'est plutôt du côté de l'implication émotionnelle que le bas blesse, le spectateur ayant du mal à ressentir de la compassion pour le héros, trop lisse et parfait (même si cela ne s'avère n'être qu'une façade) pour nous paraitre véritablement crédible. Un opus en demi-teinte, qui avait pourtant un potentiel énorme. ![]() ![]() Note : Le japonais Takashi Miike se voit confié la tache de clôturer l'anthologie 3 extrêmes. Le moins que l'on puisse dire de cette partie, où se mélange fantôme japonais (recyclant encore une fois l'apparence de la petite fille aux cheveux longs et sales), inceste (le deuxième court-métrage avec Nouvelle Cuisine a aborder le sujet), jalousie entre deux soeurs, et fratricide, c'est que le réalisateur se laisse aller à un onirisme dérangeant mais malheureusement souvent à la limite de l'incompréhensible. De loin le moins réussi des trois segments. Sauf d'un point de vue visuel, la photographie étant tout simplement sublime. Le réalisateur s'est peut-être trop laissé aller à se faire plaisir visuellement, laissant de côté une histoire qu'il voulait calme au point de rendre fou. A la limite, s'il avait cherché à faire ennuyeux au point de rendre fou.... |